Simba, l’ex-mangeur de clou

          Simba est un petit Shih Poo, né le 4 septembre dernier en Ontario. Il est arrivé auprès de moi, au Québec, la veille de l’halloween. Petite boule de poils blonds, il avait tout du chiot typique : enjoué, énergique, affectueux, sociable et surtout, très curieux. Dès son plus jeune âge, Simba adorait faire des découvertes, et rencontrer de nouvelles personnes ou de nouveaux amis poilus. Tout petit dans ce monde si grand et si nouveau pour lui, il aimait déjà partir à l’aventure et vivre de nouvelles expériences.

          En février dernier, âgé d’à peine 5 mois, Simba a fait une expérience culinaire pour le moins inusité : il a mangé un petit clou, qui venait de tomber par terre. Commençait alors pour lui, avant même de fêter son premier anniversaire, le plus important combat de sa courte vie. Dre Pomerleau, qui a vu Simba en urgence, a pu déterminer par une radiographie que le clou se trouvait alors dans l’estomac de Simba. Elle m’a alors expliqué les deux options possibles. Le clou pouvait être retiré immédiatement par chirurgie ou, on pouvait laisser le clou être évacué par les voies naturelles. Cette dernière option comportait cependant un risque : le clou pouvait très bien passer dans l’intestin, il y avait aussi la possibilité qu’il cause des blessures intestinales sérieuses, ce qui aurait créé des complications pouvant aller jusqu’au décès de Simba. Pour éviter cette possibilité, sa recommandation était donc de procéder immédiatement à la chirurgie. Par contre, le fait que la décision me revienne a été entièrement respecté. Après réflexion, j’ai décidé de suivre ce qui était recommandé et de faire retirer le clou par chirurgie.

          Dans les heures suivantes, Simba a donc été opéré par Dre Lemire, qui a avec succès retrouvé et retirer le fameux clou de l’estomac de Simba. Ce fût bien sûr un immense soulagement, mais l’aventure ne faisait que commencer pour Simba et moi. Cette nuit-là, hospitalisé à l’hôpital vétérinaire, Simba a passé sa première nuit loin de moi depuis que je l’avais adopté. Sans lui et son énergie contagieuse, l’appartement paraissait vraiment vide. Il a heureusement pu me rejoindre dès le lendemain. Les premières journées ont été difficiles, Simba n’ayant aucune énergie, refusant de manger ou de boire, étant constamment inconfortable et surtout, portant son fameux «cône», qu’il a tant détesté!

          Tranquillement, il a commencé à mieux se sentir, et le nouveau défi a été de contrôler ses ardeurs, les restrictions post-chirurgies étant toujours de rigueur. Finalement, après 14 jours, ses points de suture ont été retirés et Simba avait de nouveau le feu vert pour reprendre sa vie de petit chien actif. La première chose qu’il a faite en rentrant de l’hôpital vétérinaire, a été de prendre son jouet préféré et de jouer. En le voyant en position de jeu, les petites fesses dans les airs, j’ai pleinement réalisé à quel point l’énergie et la gaieté de mon petit chien m’avait manqué pendant sa convalescence. Je voyais d’un nouvel œil tout ce que je prenais pour acquis avant cet incident. Maintenant, quand les gens me font la remarque que Simba déborde d’énergie, je leur réponds que je serai toujours reconnaissante pour son enthousiasme et sa joie de vivre, et qu’après l’avoir vu à son plus bas après son opération, je ne pourrais jamais lui reprocher ses débordements d’énergie et d’entrain. 

         Aujourd’hui, grâce au travail dévoué de toute l’équipe de l’hôpital vétérinaire, Simba a la chance de mener une vie normale, active et heureuse. À l’aube de fêter son premier anniversaire, il est encore un chiot enjoué, énergique, affectueux, sociable et curieux, mais après tout, c’est ce qui fait son charme!